Adhérentes, adhérents, salariées, salariés,
Aujourd’hui, plusieurs équipes du Customer Service souffrent d’une absence de communication, d’imprécisions et de ce fait d’incertitudes engendrées par la gestion de nos objectifs conditionnant notre rémunération variable.
Nous avons reçu cette semaine, à la suite de nos interrogations formulées à la direction quant à la non-annonce de nos objectifs pour le mois de mai et de juin, une réponse de la direction non satisfaisante nous indiquant que nos dits objectifs de mai et de juin ont été validés un 24 juillet, soit une cinquantaine de jours après la fin de la première période de mai.
Pour rappel, notre variable étant payé d’un trimestre sur l’autre en faisant la moyenne des indicateurs sur les trois mois le composant, il est invraisemblable d’accepter une communication à la dernière semaine de juillet pour un travail effectué en mai et en juin ; outre l’impossibilité de piloter son effort et sa performance, cela crée stress, anxiété et incertitudes auprès des équipes sur la quantité et la qualité du travail effectué.
Nous avons pu rappeler à la direction que l’employeur est tenu à une obligation d’exécution loyale et de bonne foi du contrat, par conséquent, il doit donner à ses salariés les moyens suffisants lui permettant de réaliser ses objectifs, puis, évaluer ses résultats, de bonne foi : force est de constater que cette obligation n’est pas respectée dans le cas que nous évoquons.
Nous avons indiqué à la direction notre réflexion de l’organisation d’une grève car nous avons le sentiment que les manques voir absences de communication favorisent des risques psychosociaux pris, à notre sens, avec légèreté par notre direction.
À la suite de l’évocation de notre volonté de grève, nous avons rapidement été invités à discussion avec la direction qui nous a indiqué sa volonté de discuter avec le CSE et les instances syndicales pour réflexion de la politique de variable ; nous demandons jusqu’à date du temps de ladite discussion et de cette refonte plus qu’espérée, un moratoire sur l’application du système IPR et un versement systématique des variables comme cela a pu être fait en 2021 lors de la mise en application des nouveaux KPI.
Nous avons pu obtenir inscription du sujet IPR à l’ordre du jour du premier CSE qui se tiendra le 10 août car, selon nous, il s’agit d’un sujet d’une extrême importance créant de la détresse auprès de nombreuses équipes.
En parallèle, nous avons contacté l’inspection du travail, au vu de ce que l’on considère comme des manquements répétés de PayFit à l’égard de nos variables, de leurs applications et de leurs suivis auprès des équipes et aussi par conséquent de la détresse mentale et physique engendrée ; l’inspection du travail a pu nous confirmer que ce que l’on évoque constitue des manquements de la part de l’employeur sur lesquels ils attendent notre saisine :
- Intensification des horaires périodiques.
- Surcharge des tâches professionnelles.
- Interruptions régulières des tâches professionnelles.
- Contact des salariés durant les arrêts maladie.
- Suspicions de déplacement des effectifs en Espagne par voie de licenciement en France.
- Manquement dans les délais d’annonces d’objectifs.
- Manque de clarté et inatteignabilité des objectifs.
- Manquement dans les délais d’annonce des résultats conditionnant les variables.
L’inspection du travail nous a rappelé les manquements évoqués ci-dessus constituent pour la plupart les premières causes de risques psychosociaux.
Aussi, l’inspection du travail nous a alertés sur le fait que PayFit doit inscrire les risques professionnels de l’entreprise dans le DUERP (Document unique d’évaluation des risques professionnels) et afficher les règles de consultation de ce document à une place convenable et aisément accessible dans les lieux de travail ; nous avons appris que PayFit n’est pas en conformité avec cela et à la suite de notre sollicitation sur ce sujet un rendez-vous a été pris avec la médecine du travail pour mise en conformité.
Enfin, en parlant de médecine du travail, nous avons pu entrer en contact avec elle qui nous a indiqué qu’à la suite de nos sollicitations auprès de cette instance, un signalement par mail fin juin a été envoyé à PayFit pour souffrance au travail et épuisement professionnel et qu’un entretien téléphonique a eu lieu avec l’équipe RH ; on a pu nous indiquer qu’un mois après le signalement, PayFit n'a toujours pas fait de retour.
La médecine du travail nous a indiqué que sans réponse de la part de PayFit, une relance sera faite avec en copie l’inspection du travail.
Nous vous invitons vivement à contacter la médecine du travail si vous sentez que les conditions de travail ont une incidence néfaste sur votre santé.
Pour prendre RDV, contactez r.djoudi@semsi.fr ; v.tanguy@semsi.fr ou encore 01 47 63 39 81.
En cas de besoin, vous pouvez contacter vos représentants CFDT via Slack ou nous contacter à l’adresse suivante : cfdtpayfit@gmail.com
En comptant sur votre soutien pour que l’on continue à porter votre voix et à œuvrer pour l’atteinte d’un idéal plus juste.
CFDT PayFit
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