Mais, qu'est-ce que les NAO ?
Les NAO, ou négociations annuelles obligatoires, sont des réunions entre les représentants des salariés et l'employeur ayant lieu chaque année. Elles visent à négocier les conditions de travail, la rémunération des salariés mais des thèmes comme l’insertion professionnelle, le maintien des travailleurs handicapés, les mesures d’égalité femmes/hommes, le droit à la déconnexion doivent y être abordés.
Voici les revendications de la CFDT pour 2024 conformément au programme sur lequel vous nous avez élus :
- Attribution de la prime de vacances au 1/10e du brut CP total.
Cette revendication, indolore financièrement pour l’entreprise, va dans le sens du “One PayFit” répété tel un mantra par nos dirigeants ; elle vise à garantir une prime de vacances juste et équitable pour tous les salariés, quels que soient leurs statuts et leurs fonctions.
Le calcul actuel de la prime de vacances consiste à majorer de 10% l'indemnité de congé payé de chaque salarié. Le montant de la prime varie donc en fonction du salaire, ce qui creuse encore plus les rémunérations a fortiori quand l’on sait que certains salaires de l’ExCo vont jusqu’à 500 000€ brut annuel produisant une prime de vacances de l’ordre de 4000€ contre ±350€ pour la plupart des IC.
Nous demandons à PayFit de changer de méthode de calcul et de diviser le 1/10ème global de la base brute de CP de l'ensemble des salariés par le nombre de salariés et ainsi procéder à une répartition égalitaire. Chaque salarié percevra alors le même montant de la prime de vacances, indépendamment de son salaire.
Nous aurions aimé vous communiquer le chiffre exact par salarié mais PayFit ne cesse de faire de la rétention d’information contrairement à ce que la loi impose. Nous estimons que l’on pourrait atteindre un montant de ± 1200 € par an par salarié.
- Signature d’une convention de travail à distance avec mise en place d’une indemnité de télétravail.
La CFDT demande la signature d’une convention de travail à distance avec signature d’une indemnité de télétravail afin d’officialiser notre situation dont PayFit entretient son flou. Il faut savoir que les dépenses engagées dans le cadre du télétravail sont considérées comme des frais professionnels ; il est donc inconcevable que PayFit organise des économies en sous-louant la moitié du peu de locaux qu’il nous reste en faisant assumer le coût de l'énergie aux salariés.
- Augmentation minimale de 7% pour les salariés en dessous de 60 000€ brut annuel.
Nous demandons une augmentation minimale de 7% pour les salariés gagnant en dessous de 60 000€ brut annuel afin de compenser l'inflation de 2023 et de rattraper celle de 2022. Nous aurions aimé nous baser sur le salaire médian de l’entreprise mais PayFit ne nous a toujours pas communiqué les données nécessaires pour étayer notre revendication ; c’est pour cela que nous prenons comme palier 60 000€ brut annuel.
- Mise en place d’une grille de salaire claire.
La CFDT constate que les inégalités salariales prospèrent dans notre entreprise y compris dans l’ExCo. Elles sont liées à des facteurs tels que le sexe, l'origine, l'âge, le diplôme et l’école d’obtention du diplôme.
Nous demandons la mise en place d'une grille de salaire non négociable à l’embauche ainsi que pour les augmentations. Cela signifie que la rémunération des salariés serait fixée en fonction de critères objectifs, tels que la qualification et l'ancienneté. Cette revendication permettrait de lutter contre les discriminations salariales touchant particulièrement les femmes.
- Intégration de la rémunération variable dans le fixe.
Nous demandons que la rémunération variable soit incluse dans le fixe, afin de sécuriser le salaire des salariés a fortiori en ces temps d’incertitudes économiques.
La rémunération variable, basée sur des objectifs individuels, crée une concurrence entre les collaborateurs engendrant une pression de la performance source de stress et de tensions entre les IC et avec leurs managers. La suppression de la rémunération variable permet de mettre l'accent sur l'effort collectif et la collaboration, ce qui est bénéfique pour le climat social de l'entreprise mais aussi pour la performance de celle-ci.
- Semaine de 4 jours hors période de tension.
La CFDT demande la mise en place d'une semaine de 4 jours, sans perte de salaire, hors de période de tension type Peak season et semaine de paie. Cette mesure permettrait d'améliorer la qualité de vie au travail des salariés tout en préservant l’activité de notre entreprise. Cette gestion agile du temps de travail permet d’attaquer les périodes de pics d’activité rechargés mentalement et physiquement.
Cette proposition ne touche pas, encore une fois, à la trésorerie de l’entreprise.
Que pouvez-vous faire ?
Vous pouvez soutenir les revendications de la CFDT en y adhérant ; à travers l’action syndicale, vous pouvez participer aux négociations avec l'employeur et faire entendre votre voix.
Vous pouvez également répondre en commentaire en bas de cet article ou bien contacter vos représentants CFDT par Slack ou via notre adresse mail cfdtpayfit@gmail.com.
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