Adhérentes, adhérents, salariées, salariés.
En effet, PayFit refuse de payer les frais de déplacement de nos élus dans leurs globalités ; en conséquence de cela, la CFDT a siégé à distance lors de ce CSE contre son gré. Nous avons tout fait pour que cela se négocie à l’amiable mais force est de constater que PayFit ne veut jouer, pleinement, le jeu du dialogue social en proposant une lecture peu orthodoxe des devoirs et obligations de l’employeur quant aux élus du CSE. Il peut aussi être légitime de se demander la chose suivante : comment une entreprise ne respectant pas ses engagements auprès de ses élus peut respecter pleinement ses engagements auprès de ses salariés. Nous apportons un élément de réponse dans notre compte rendu du CSE s’étant tenu le 31 août concernant “l’oubli” d’abonder les heures supplémentaires. L’inspection du travail a été saisie sur ce sujet d’entrave à nos mandats et la CFDT donnera suite à cette botte au dialogue social.
Concernant ces fameuses heures supplémentaires, nous avons demandé à PayFit un audit externe qui devra mettre en lumière l’ensemble de "l’oubli" ; nous avons rappelé que cela à un impact sur le taux des heures supplémentaires bien entendu mais aussi, sans que cela soit exhaustif, sur le calcul des CP, des RTT, de la prime de vacances, il faudra aussi être vigilant qu’il n’y ai pas un impact négatif sur l’imposition des salariés. La direction s’engage sur la date du 30 septembre pour nous donner sa lecture du droit et sur le bien-fondé de notre déclaration ; nous pensons qu’il ne s’agit pas encore d’admettre l’erreur mais de trouver un moyen de montrer que nous avons tort dans nos dires.
Nous avons pu avoir un partage exhaustif par l’équipe stratégie et finance quant à la santé financière de PayFit, et au vu de notre audience nous faisons le choix de ne pas partager nos réflexions et inquiétudes. Nous avons demandé à la direction d’être invité à la table de la stratégie de PayFit pour faciliter les négociations syndicales ; en effet, le paysage ayant changé, il va falloir que l’on arrive à arbitrer, ensemble, entre la santé économique de l’entreprise et le pouvoir d’achat ainsi que le bien vivre des salariés. La direction, à notre demande, nous a indiqué organiser un rendez-vous entre les instances syndicales et les équipes stratégie et finance afin d’entamer un dialogue en bonne intelligence.
Il a pu être dit dans ce volet que PayFit va changer du tout au tout son architecture tech ce qui pose la question sur la pérennité du Jet-Lang ; nous avons levé une inquiétude quant à la formation des PB et autres praticiens de ce low code au sein de l’entreprise. Il va falloir assurer une formation et des mobilités professionnelles afin que cette mutation se fasse sans laisser pour compte et sans départ forcé.
Enfin, nous avons relancé PayFit pour avoir des réponses concrètes quant à la détresse de salariés subissant l’IPR. À date, aucune action concrète n’est prévue, ce qui nous désole.
Nous avons évoqué le courrier que le médecin du travail a envoyé à PayFit, courrier dont nous vous avons relaté l’existence dans notre première lettre d’information, mais l’entreprise nous répond qu’il n’y a pas trace de ce courrier ; nous avons contacté la médecine du travail dans la foulée pour démêler le vrai du faux et nous attendons une réponse.
Pour se rassurer, PayFit incante que le taux de réversion des variables est de l’ordre de 100%, nous proposons une autre statistique : les arrêts maladies au CS ont bondi de 50% entre 2021 et 2022 ; l’année 2023 n’est pas encore finie et nous avons largement dépassé les arrêts maladie de 2021. Si le variable est versé à 100% mais qu’il provoque une augmentation irréfutable des arrêts maladies, nous demandons à la direction d’arrêter de s’obstiner dans cette voie mortifère en sortant de cette idéologie héritée du fordisme indiquant que seul un salarié ayant des objectifs aliénants étant payé de façon variable est un salarié efficace. Nous soumettons pour lecture à l’ExCo de PayFit et vous autres lecteurs cet article de WTTJ intitulé : Les rémunérations variables : chronique d’une mort annoncée. Il ne s’agit pas d’être avant-gardiste mais d’être dans l’air du temps, en effet, plusieurs études démontrent que l’efficacité de la rémunération variable relève davantage d’une croyance que d’une équation profitable à l'entreprise.
Il est bon de répéter deux ou trois fois les belles choses, alors nous nous répétons. Nous demandons à la direction des actions immédiates pour réduire la souffrance que subissent les équipes au CS :
• Fin des objectifs quantitatifs en dehors de la période de paie car pas assez de volume et déclenchement en période de paie à un nombre "critique" de tickets. Bien entendu, en cas de manque de volume la partie liée à cet objectif serait payée. • Retour à la raison pour les objectifs de CSAT en tablant sur la note de 4 pour tous les services, note qui correspond selon les règles de l'art à un promoteur. • Travail systématique des managers afin de retirer les notes qui ne sont explicitement pas du fait du salarié. • Passage en tickets traités pour les CSM. • Mise en place d'un coefficient multiplicateur pour les régularisations CSM et audits décla. • Fin de la notation sur une moyenne d'équipe tant que celle-ci n'est pas visible sur un dashboard qui fonctionne.
Nous avons appris que PayFit souhaite généraliser la mise en place de rémunération variable à l'ensemble des salariés ; c'est pour cela que nous évoquerons le sujet de l’IPR et des autres formes de variables lors de la première commission santé, sécurité et conditions de travail qui se tiendra le 27 septembre et nous avons besoin de vous pour la préparer au mieux ; contactez vos représentants CFDT via Slack ou nous contacter à l’adresse suivante : cfdtpayfit@gmail.com
Nous vous invitons vivement à contacter la médecine du travail si vous sentez que les conditions de travail ont une incidence néfaste sur votre santé.
Pour prendre RDV, contactez r.djoudi@semsi.fr ; v.tanguy@semsi.fr ou encore 01 47 63 39 81.
Il faut bien comprendre que nous sommes dans un rapport de force et que PayFit, dans la situation financière et la conjoncture économique dans laquelle elle se trouve, aura des choix critiques à faire. Il en va de notre responsabilité collective que les salariés n’aient pas à porter mentalement ou financièrement la recherche d’un nouveau souffle. Il va falloir se mobiliser, se réunir, réfléchir afin de proposer à la direction une voie de traverse sortant des dogmes de l’ancien temps. C’est pour cela que nous vous invitons à rejoindre la lutte en adhérant à la CFDT. Notre instance syndicale porte à bras-le-cœur la démocratie, l'envie du juste, et l'empathie pour ceux qui ont besoin d'être soutenus. Venez défendre le fruit de votre travail avec nous. Et WTTJ dit qu’on est cool et ça, ce n’est pas rien.
En comptant sur votre soutien pour que l’on continue à porter votre voix et à œuvrer pour l’atteinte d’un idéal plus juste.
CFDT PayFit
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